Spectacle vivant

APRÈS LA FIN – DENNIS KELLY

 

SYNOPSIS
Louise se réveille, enfermée dans l’abri anti atomique de Mark, un collègue qui l’avait acheté avec son appartement. Prêt à toute éventualité, il préparait les conserves. Aujourd’hui, il dit à Louise l’avoir sauvé. Mais là encore, elle ne comprend rien, refuse de jouer le jeu étrange auquel il la pousse.

Mark dicte les règles dans le bunker, il rationne, manipule. Dans ce huis-clos, Dennis Kelly explore une nouvelle fois les désirs inavouables qui régissent les relations entre les êtres. Pulsions, rêves et violences submergent ce couple coupé de la réalité et en perte de repères. Les mécanismes de domination mis à jour par le dramaturge anglais sonnent le glas de toute candeur.


INTENTIONS SCÉNOGRAPHIQUES
Déjouant le piège d’un espace clos de bunker aux murs froids, ma recherche scénographique explore l’enfermement mental et anxiogène, celui de la folie qui point, et du lent délitement de la pensée. Le réalisme de l’espace se dévoile dans le mobilier : une petite table, une cantine, des chaises et le jeu Donjons & Dragons. Les montants d’échafaudages métalliques formant le lit, les étagères et les toilettes se perdent dans la noirceur, vers les cintres, laissant apparaître quelque chose de l’ordre de la structure, froide et inamovible. Je propose aux acteurs de jouer avec l’évocation et la puissance du signe, pendants nécessaires d’un texte volubile et cru. Objets et mobilier servent de matière à jouer, de quotidien meublant l’attente et renforçant par sa répétition la tension qui s’accroit.

L’espace va, petit à petit, se dévoiler grâce au mouvement des corps. Ainsi le sol, recouvert de cendres, se laissera-t-il découvrir au fil des traces de pas des comédiens, tel un plateau de jeu dont les contours seraient invisibles en début de partie. Pions d’une partie qui les dépasse, l’un s’en croit le maître quand l’autre se laisse prendre par l’enjeu, quitte à s’oublier pour échapper à la manipulation. Leurs déplacements, toujours opposés, s’inscrivent dans une dynamique de duel dans le décor proposant un dessus et un dessous (lits superposés), un espace à cour (stockage) et un à jardin (couchage) séparé par une diagonale donnant sur la seule issue, une trappe symbolique. Chacun va tenter de prendre la position dominante, ou de se réfugier dans un recoin. Une arène pour duellistes, une cage pour fauves au-delà du point de non-retour.

 

 

 

Réalisations : scénographie, accessoires

Un spectacle de la cie Le Talon Rouge

Avec
Texte : DENNIS KELLY
Mise en scène : CATHERINE JAVALOYÈS
Jeu : STÉPHANIE FELIX & MATHIEU SACCUCCI
Collaboration artistique : GAËL CHAILLAT
Collaboration dramaturgique : SALOMÉ MICHEL

Scénographie : VIOLETTE GRAVELINE
Costumes : PAULINE KIEFFER
Création sonore : PASCAL DOUMANGE
Lumières : XAVIER MARTAYAN
Comité de lecture : LE BABEL
Production et diffusion : FRÉDÉRIQUE WIRTZ – La Poulie Production
Administration : PASCALE LEQUESNE

Crédits photos : RAOUL GILIBERT

Date et lieu de création
19 novembre 2019, TAPS LAITERIE, Strasbourg