SYNOPSIS
Une scène vide.
La friche du monde.
Ils sont étrangers, nomades, exilés. Ils traînent avec eux leurs enfants, leur histoire et une carriole qui contient le peu qu’ils possèdent.
Ils s’installent dans cette friche, au bord d’une autoroute, d’une forêt, du chemin de fer, chacun absorbé par sa tâche.
Offerts au regard des autres, à notre regard.
D’où viennent-ils?
D’une terre lointaine sans doute.
Ils parlent et chantent une langue inconnue. Ce qu’ils disent alors, si modestement, de leur vie et de leur intimité, raconte notre propre histoire. Ils sont plus que nos semblables, ils sont nous-mêmes.
Cette histoire contient le monde.
INTENTIONS SCÉNOGRAPHIQUES
La scénographie s’est construite et mise en place pendant le travail au plateau, dans une recherche croisée entre les différents acteurs du spectacle.
L’idée d’un rien au début, d’un plateau nu que ces exilés viennent habiter de leurs objets et de leurs histoires.
Un jeu d’installation chorégraphique, d’empilement totémique, d’assemblages étonnants où chaque chose trouve sa place juste.
Au travers de ces objets, ils donnent un souffle de poésie à leur fragile condition.
Et puis les agressions extérieures, la destruction de leur camp… Ruines à partir desquelles ils érigeront un bateau pour partir vers une nouvelle terre d’exil.